Qui est Aimé Césaire ?

La naissance d’un monument

Aimé Césaire

source : France Culture

Aimé Césaire est né le 26 juin 1913, faisait partie d’une famille de 7 enfants. Très peu de personnes le savent mais son grand-père est le premier martiniquais à suivre les cours de l’école normale supérieure de Saint-Cloud. Quant à sa grand-mère contrairement aux autres femmes de cette époque elle savait lire et écrire, une aptitude qu’elle transmettra à ses petits-enfants.

L’étudiant noir

source : assemblee-nationale.fr

en septembre 1934, Aimé Césaire crée le journal “l’étudiant noir”. Cependant il n’est pas seul ! Le jeune Césaire est accompagné du Guyanais Léon Gontran Damas (écrivain, poète et homme politique), du Guadeloupéen Guy Tirolien (poète), les Sénégalais Léopold Sédar Senghor (poète, écrivain et premier Président de la république du Sénégal) et Birago Diop (écrivain et poète).

C’est au sein de ce journal qu’apparaît pour la première fois le terme “négritude”. À Paris pendant ses années d’études, il côtoie plusieurs étudiants noirs, qui pour certains viennent de d’autre horizon que celle qu’il connaît.

 

Un retour en Martinique

cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire

source : babelio.com

Une fois ses études terminées, il rentre en Martinique avec son épouse Suzanne Roussi. Il y travaille en tant que professeur de lettres. Vous l’auriez compris c’est la naissance de  “retour au pays natal”. 

« Je l’ai eu au moment même, dit-il. Je l’ai écrit au moment où je venais de terminer mes études et que je retournais à la Martinique. C’était les premiers contacts que je reprenais avec mon pays après dix ans d’absence, et j’étais vraiment envahi par un flot d’impressions et d’images et, en même temps, j’étais très angoissé par les perspectives martiniquaises » 

Ceci fut ses mots auprès de René Depestre en janvier 1968.

Maire de Fort-de-France

Aimé Césaire

source : blogspot

En 1945, Aimé Césaire est élu maire de Fort-de-France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu’il conservera sans interruption jusqu’en 1993. Son mandat, compte tenu de la situation économique et sociale d’une Martinique exsangue après des années de blocus et l’effondrement de l’industrie sucrière, est d’obtenir la départementalisation de la Martinique en 1946. Il s’agit là d’une revendication qui remonte aux dernières années du xixe siècle et qui avait pris corps en 1935, année du tricentenaire du rattachement de la Martinique à la France par Belain d’Esnambuc.

Peu comprise par de nombreux mouvements de gauche en Martinique proches de l’indépendantisme, à contre-courant des mouvements de libération survenant déjà en Indochine, en Inde ou au Maghreb, cette mesure vise, selon Césaire, à lutter contre l’emprise béké sur la politique martiniquaise, son clientélisme, sa corruption et le conservatisme structurel qui s’y attache. C’est, selon Césaire, par mesure d’assainissement, de modernisation, et pour permettre le développement économique et social de la Martinique, que le jeune député prend cette décision. [source : wikipédia] 

 

Démission du parti communiste

Aimé Césaire

source : site.prix-fertkann.fr

Césaire rompt avec le Parti communniste français qu’il trouve très ambiguës face à la déstalinisation. Il s’inscrit alors au Parti du regroupement africain et des fédéralistes, puis fonde deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais, au sein duquel il va revendiquer l’autonomie de la Martinique. Il siège à l’Assemblée nationale comme non inscrit de 1958 à 1978, puis comme apparenté socialiste de 1978 à 1993.

Le 17 janvier 1975, Aimé Césaire vote la loi dépénalisant l’avortement dite « loi Veil ».

Décès

Aimé Césaire

source : letralia

Le 9 avril 2008, il est hospitalisé au CHU Pierre Zobda Quitman de Fort-de-France pour des problèmes cardiaques. Son état de santé s’aggrave et il meurt le 17 avril 2008 au matin.

Énormément d’hommages lui sont rendus, l’ancien président Sénégalais, Abdou Diouf, Nicolas Sarkozy, René Depestre

Ségolène Royal ainsi que d’autres élus ont demandé son entrée au Panthéon.

Des obsèques nationales ont été célébrées le 20 avril 2008 à Fort-de-France, en présence du chef de l’État. Un grand discours a été prononcé par Pierre Aliker, son ancien premier adjoint à la mairie de Fort-de-France, âgé de 101 ans. Le président de la République n’a pas donné de discours mais s’est incliné devant la dépouille, devant plusieurs milliers de personnes réunies au stade de Dillon.

 

Merci à wikipédia, qui m’a permis d’écrire cet article et qui m’en a appris beaucoup plus.

Cette publication a un commentaire

Laisser un commentaire